Le Projet de loi de finances 2025 promet d’importantes évolutions pour le secteur de l’immobilier neuf, du BTP et de la rénovation énergétique. Du retour du Prêt à Taux Zéro (PTZ) à la suppression de la niche fiscale Airbnb, ces changements auront un impact majeur sur l’industrie. Zoom sur les principales mesures annoncées.
Le Projet de loi de finances (PLF) est un texte présenté chaque année par le gouvernement qui détaille les recettes et les dépenses prévues de l'État pour l'année à venir. Il constitue le fondement du budget de l'État et doit être soumis au vote du Parlement. Le PLF 2025, dévoilé récemment, vise à réaliser 60 milliards d’économies, tout en soutenant plusieurs secteurs clés comme l’immobilier neuf et la rénovation énergétique.
Le calendrier des votes concernant le PLF 2025 a déjà été fixé. La première partie, qui concerne les recettes, sera examinée du 21 au 25 octobre, avec un vote prévu le 29 octobre. La seconde partie, relative aux dépenses, sera discutée à partir du 5 novembre, et un vote global est annoncé pour le 19 novembre. Ce processus permettra l'intégration d'amendements, notamment sur les mesures phares touchant l’immobilier et la fiscalité.
Une des grandes annonces du PLF 2025 est le retour du Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour l’achat d’immobilier neuf dans toute la France. Ce dispositif, autrefois recentré sur les zones tendues, sera élargi à l'ensemble du territoire, permettant ainsi aux primo-accédants d’acheter un logement neuf avec un financement à taux zéro. Ce retour est salué par les professionnels du secteur, qui y voient une opportunité de relancer le marché immobilier neuf et de faciliter l’accès à la propriété pour les ménages.
Le PLF 2025 prévoit également la suppression de la niche fiscale Airbnb, qui concerne les propriétaires louant des logements meublés non professionnels via des plateformes de location de courte durée. Cette mesure vise à réintégrer ces logements dans le marché locatif classique, particulièrement dans les zones tendues où la demande locative est forte. Selon les premières estimations, cette mesure pourrait permettre à l'État d'économiser environ 200 millions d'euros.
Le dispositif Pinel, qui permettait de bénéficier d’avantages fiscaux pour les investissements dans l’immobilier neuf, n’est pas mentionné dans le PLF 2025. Ce silence laisse présager la fin du dispositif au 31 décembre 2024, sans alternative immédiate pour le remplacer. Cependant, certains professionnels espèrent qu’un amendement pourra prolonger ce dispositif lors des débats parlementaires.
Le dispositif MaPrimeRénov’, destiné à financer des travaux de rénovation énergétique, sera maintenu en 2025. Bien que le budget reste inchangé, quelques ajustements sont encore en discussion, notamment concernant l’éligibilité des logements qualifiés de "passoires thermiques". Ce maintien du dispositif est perçu positivement, car il offre aux particuliers une aide substantielle pour financer des projets de rénovation durable.
Dans un objectif de transition écologique, le PLF 2025 met fin à la TVA réduite pour l'installation des chaudières à gaz, qui passera de 5,5 % à 20 %. Cette mesure vise à encourager l’utilisation de systèmes de chauffage plus écologiques, conformément aux directives européennes, et à réduire l'impact environnemental des logements en France.
Le Projet de loi de finances 2025 propose des mesures qui auront un impact significatif sur le secteur de l’immobilier neuf et de la rénovation. Le retour du Prêt à Taux Zéro à l’échelle nationale est une excellente nouvelle pour les primo-accédants, tandis que la suppression de la niche fiscale Airbnb vise à rééquilibrer le marché locatif. Ce PLF 2025 offre ainsi un cadre stimulant pour relancer l’immobilier tout en favorisant la transition énergétique.
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