La RE 2020 devient la référence principale pour la construction de nouveaux bâtiments. Elle remplace ainsi la RT 2012, en application depuis le 1er janvier 2013. Mais quelles sont les grandes différences majeures entre les deux réglementations ? Immobilier Neuf Conseil les liste pour vous.
La réglementation thermique 2012 (RT 2012) et la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) ont toutes les deux été créées dans le cadre des politiques environnementales du Grenelle de l'Environnement de 2007. C’est pourquoi elles partagent le même objectif, celui de promouvoir l'écoconstruction pour lutter contre le réchauffement climatique. Et cela passe notamment par la réduction des dépenses énergétiques et l’amélioration de la qualité de l'habitat dans le respect de l'environnement.
Entrée en vigueur le 1er janvier 2013, la RT 2012 est progressivement remplacée par la RE 2020 depuis le 1er janvier 2022. Et même si elles partagent une vision commune, ces deux réglementations présentent toutes deux des différences notables.
La RT2012 s’inscrivait dans une démarche de réduction de la consommation, en imposant des bâtiments basse consommation (BBC), qui rejettent un taux faible de dioxyde de carbone. Toutefois, la nouvelle réglementation RE 2020 va plus loin en exigeant la construction de bâtiments à énergie positive, aussi appelés BEPOS. L’objectif étant que les nouveaux bâtiments atteignent la neutralité carbone, et qu’ils produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
Pour mener à bien son objectif de neutralité carbone, la RE 2020 introduit la notion de cycle de vie du bâtiment. Il permet de calculer et de limiter la quantité de gaz à effet de serre émise durant les 7 grandes étapes du cycle :
L’extraction des matières premières ;
La fabrication des matériaux et des produits ;
Le transport ;
La mise en œuvre du bâtiment ;
Son exploitation ;
Les phases successives de rénovation et/ou de réhabilitation ;
Sa démolition en fin de vie.
Les étapes qui en génèrent le plus sont les phases de construction et de démolition. L’enjeu sera donc de recourir à des procédés à faible émission en favorisant l’utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés, mais aussi de décarboner les filières industrielles les plus usuelles.
La RT 2012 mesurait les 5 critères d’usage que sont le refroidissement, le chauffage, la production d’eau chaude, l’éclairage et les auxiliaires (de chauffage, de refroidissement, d'eau chaude sanitaire, de ventilation). Mais la RE 2020 va au-delà en ajoutant à sa liste la consommation d'énergie des appareils électroménagers et ménagers, ainsi que l’impact carbone du bâtiment, sur la base de son cycle de vie.
En plus des indicateurs « Bbio » (besoins bioclimatiques) et « Cep » (consommation d’énergie primaire), sur lesquels se basent la RT 2012, la RE 2020 introduit 3 nouveaux indicateurs :
L'indicateur DH (degré-heure d'inconfort), qui remplace le coefficient Tic et vise à limiter les niveaux d'inconfort des occupants durant la saison chaude, en comparant les écarts entre la température du bâtiment et la température de confort.
L'indicateur IC énergie (indice carbone) mesure l'impact des gaz à effet de serre lié à la consommation d'énergie du bâtiment sur le changement climatique, et sur une durée de 50 ans.
L'indicateur IC construction mesure l'impact des émissions de gaz à effet de serre des produits de construction, des équipements et de leur mise en œuvre sur le changement climatique.
Le but de la RE 2020 est d’aller encore plus loin que sa prédécesseure pour atteindre leurs objectifs communs. Pour cela les indicateurs Bbio et Cep conservés ont également vu leur méthode de calcul révisée pour plus d’exigence encore. En outre, le Cep est complété par le « Cep, nr » qui mesure la consommation d’énergie primaire non renouvelable du bâtiment.
Depuis le 1er janvier 2022, la RE 2020 prend progressivement la suite de la RT 2012, avec une entrée en vigueur qui dépend de la typologie du bâtiment :
1er janvier 2022 : aux constructions de bâtiments ou parties de bâtiments d’habitation qui font l’objet d’une demande de permis de construire ou d’une déclaration préalable.
1er juillet 2022 : aux bâtiments (de plus de 50 m²) ou parties de bâtiments (de plus de 150 m²) à usage de bureaux, aux locaux d’enseignement primaire ou secondaire ainsi qu'aux parcs de stationnement associés.
1er janvier 2023 : aux bâtiments d’une surface inférieure à 50 m² et aux extensions d’une surface inférieure à 100 m² pour les maisons individuelles, et inférieure à 150 m² pour les logements collectifs
1er juillet 2023 : aux constructions temporaires et aux habitations légères de loisirs.
La date d’entrée en vigueur pour les autres constructions doit être précisée au courant de l’année 2023. Cela concerne notamment les commerces, restaurants, hôpitaux, tribunaux ou encore les bâtiments industriels et artisanaux.
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