Vous souhaitez contracter un prêt immobilier et vous vous interrogez sur les différents types de taux ? Le taux variable est l’un des plus risqués et repose sur une démarche spéculative. Comment fonctionne-t-il ? Comment est-il calculé ? Immobilier Neuf Conseil répond à 7 questions pour tout connaître sur le taux variable.
Le taux variable, comme son nom l’indique, varie suivant un indice de référence, bien souvent l’indice Euribor. De fait, il est amené à varier à la hausse et à la baisse, pendant toute la période d'emprunt. Lorsque l’on contracte un prêt à taux variable, il n’est donc pas possible de connaître à l’avance le coût total. C’est un pari risqué sur une évolution favorable du taux de référence, qui permettra à l’emprunteur de réduire ses mensualités et sa durée de remboursement.
La banque devra vous communiquer le taux annuel effectif global (TAEG) du crédit, sur la base du taux de départ, qui vous indiquera son coût réel. Cela vous donne ainsi la possibilité de comparer les offres des différents organismes bancaires et de choisir la plus avantageuse, bien que le futur ne soit pas prévisible.
Le taux variable est bien souvent déterminé sur la base de l’indice Euribor, à 3 mois, 6 mois ou 1 an. L’Euro Interbank Offered Rate retient le taux moyen pratiqué par les 20 banques les plus actives de la zone euro, taux qu'elles pratiquent lors du prêt d’argent entre elles. La périodicité de l’indice de référence choisi dans le contrat (3 mois, 6 mois ou 1 an) équivaudra au rythme de révision du taux variable. Si l’indice baisse, la banque répercute cette baisse sur le taux. Idem en cas de hausse.
Le taux variable correspond à l’indice Euribor auquel s’ajoute la marge des banques. Si elles n’ont pas la main sur le premier, le second peut représenter 1 % à 3 % du montant de l’emprunt, suivant les établissements. Plus un dossier sera solide, plus les banques seront enclines à proposer un taux proche de l’Euribor.
Le taux variable a généralement un taux de départ inférieur aux autres, comme le taux fixe par exemple. Il est donc à envisager lorsque les taux sont élevés, pour bénéficier d’une offre plus basse, et pour profiter des futures baisses de l’indice Euribor.
Cependant, depuis 2016, l’Euro Interbank Offered Rate est négatif et il est très peu probable qu’il continue à diminuer indéfiniment. La conjoncture, pour le moment, n'est pas favorable à la souscription d’un crédit à taux variable. Cela se vérifie d’ailleurs sur le marché, où ils ne représentent plus que 2,5 % des emprunts réalisés.
Dans ce cas de figure, le taux est amené à fluctuer selon l’indice de référence, mais se trouve encadré par le contrat et plafonné de 1 % à 3 %. Ce pourcentage représente la variation maximale autorisée du taux en cours de crédit, aussi bien à la hausse qu'à la baisse.
Même lorsque le taux variable est capé, une augmentation de 3 % peut venir significativement alourdir la mensualité et mettre en difficulté l’emprunteur. Pour pallier ce problème, il est possible d’allier le taux variable capé à une échéance plafonnée. La mensualité ne pourra alors pas dépasser un seuil défini contractuellement. En contrepartie, la durée de l’emprunt pourra être rallongée.
Cette possibilité s’avère l’une des plus risquées, puisque la variation sera répercutée sans limite sur vos mensualités. Cela peut également engendrer une augmentation de la durée d’emprunt, et donc une hausse significative du coût total du crédit.
Plus rare, cette option se base sur deux indices différents qui n’affectent pas les mêmes éléments :
L’Euribor, qui va influer sur l’intérêt d’emprunt ;
L’indice des prix de l’Insee, qui va directement impacter les mensualités du prêt.
Comme l’indice des prix est généralement en constante augmentation, les mensualités du crédit seront de plus en plus importantes. Toutefois, elles permettent d’absorber par anticipation une hausse de l’indice Euribor. Plusieurs situations se présentent :
L’indice de référence baisse : baisse significative de la durée de remboursement ;
L’indice de référence est stable : baisse légère de la durée de remboursement ;
L’indice de référence augmente légèrement : la durée d’emprunt reste stable, amortie par l’augmentation progressive des mensualités ;
L’indice de référence augmente fortement : la durée d’emprunt s’en trouve rallongée.
Si votre contrat comporte une clause l’autorisant, il est tout à fait possible de passer d’un taux variable à un taux fixe. Cette décision intervient bien souvent à date d’anniversaire du prêt, et peut occasionner des frais supplémentaires.
Prudence : cette possibilité est envisagée lorsque les taux d’intérêt sont relativement élevés. Néanmoins, le passage à un taux fixe peut ne pas s’avérer plus avantageux. Il est nécessaire de bien observer les tendances du marché et de se faire conseiller avant de réaliser ce choix.
Par raccourci ou abus de langage, le taux révisable est présenté comme un synonyme du taux variable. Toutefois, il existe bien une nuance entre les deux. Là où le taux variable suit la variation du taux de référence déterminé dans le contrat, le taux révisable fera l’objet d’un réajustement trimestriel, annuel ou quinquennal. Cela signifie qu’en cas de forte variation de l’Euribor, cela n’impactera pas le prêt avant la révision contractuelle.
Le taux de départ est bien souvent plus avantageux que les autres types de taux. De fait, les premières mensualités s'avèrent très intéressantes ;
Le taux peut diminuer, et frôler zéro lorsque le contexte est favorable. Cela peut avoir pour effet de baisser la durée d’emprunt, et réaliser ainsi une baisse du coût total.
Les mensualités et/ou la durée d’emprunt peuvent être amenées à augmenter plus ou moins fortement selon la variation de l’indice ;
Il n’est pas possible de prévoir le montant des mensualités sur le long terme, pas plus que le coût total de l’emprunt.
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